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[ INTERVIEW DE JEROME COTTA]
Le 5 juillet 2004 Le tryptique - Paris
Paris, le 5 juillet. C'est la première fois que je rencontre Jérôme Cotta. Il me propose de venir au moment de la balance du concert. 18h, j'arrive juste au début de celle-ci. Une heure après, la balance est finie. Nous allons faire l'interview dans le café face au tryptique. Jérôme Cotta m'accorde près de 2 heures d'entretien et signe un autographe pour le site.
[LE GROUPE SOLO] Tu as débuté ta carrière avec le groupe Solo. Que peux-tu nous dire sur ce groupe ? Jérôme Cotta: C'est un groupe formé vers 1986-87 par André Margail et Yann Leker et qui a, entre autre, sorti le single "L'été en Afrique". Je suis arrivé ensuite après plusieurs changements de musiciens dans le groupe et j'y suis resté 5 ans, en tant que chanteur. Nous avons joué ensemble dans pas mal de clubs. [L'ARBRE ET LE FRUIT - JEROME COTTA] Quand as-tu débuté ta carrière solo ? JC: J'ai commencé seul en 1996 car j'avais envie d'écrire mes propres compositions. L'album "L'arbre et le fruit" a été signé en 1997 et il est sorti deux ans plus tard, le 6 janvier 1999. Quelles sont les musiques que tu écoutais lors de l'écriture de cet album et qui t'ont influencé ? JC: J'écoutais beaucoup Peter Gabriel et tous les artistes édités par le label "Real world", ainsi que des chanteurs comme Brel, Brassens, Ferré, Gainsbourg, Bashung, "Cil" et Buckley. La revue CHORUS signalait lors de sa critique de ton premier album en 1999 que trois de tes chansons ("Latitudes pour lassitude", "On ira" et "grain de poussière") faisaient référence à des chansons d'autres artistes: Manset, Goldman et Higelin respectivement. Est-ce une référence volontaire de ta part ? JC: Non, pas du tout. Je ne connaissais pas ces chansons. C'est une pure coïncidence. Pratiques-tu un autre instrument que la guitare ? JC: Oui. Je joue également un peu de piano. Je m'en sers notamment pour la composition. Quand je n'ai plus d'idées à la guitare, je passe au piano. [LES PORTES DU CIEL - VERONICA ANTICO] Tu as participé à l'écriture de certains titres sur l'album "Les portes du ciel" de Véronica Antico. Comment l'as-tu rencontrée ? JC: Je l'ai rencontré par l'intermédiaire de Franck Eulry (NDLR: réalisateur et arrangeur sur l'album "L'arbre et le fruit"). Je la connaissais déjà à l'époque car elle avait participé à mon premier album en faisant les choeurs sur "Ami" et "les dunes". C'est une personne que j'apprécie énormément, je la considère comme ma petite soeur. Sur son album, tu as composé certains titres seul ("Ondine" et "Tout part") d'autres en commun avec Elisabeth Anaïs ("Tuer le prince charmant" et "Sous la lumière cruelle"). Comment s'est passée l'écriture de ces titres ? JC: J'ai composé la musique seul de mon côté et ai envoyé le tout à Véronica Antico. Elisabeth Anaïs a écrit les paroles par la suite. "Tout part" est une chanson que j'avais chantée auparavant et Véronica faisait les choeurs. Sur son album on a inversé, elle, chante et moi, je joue de la guitare. Tu as indiqué sur le livre d'or du site que pour la chanson "Ondine" tu faisais référence à la pièce de Jean Giraudoux. Pourquoi cette référence ? JC: J'adore cette pièce de Jean Giraudoux et je suis passionné par la mythologie grecque. Ondine est pour moi un personnage riche en symboles qui entend la nature et les animaux communiquer entre eux. C'est magique et cela me fascine. [A TROPICAL SOUL ADVENTURE - THE MARATHONIANS] Tu participes sur cet album à la composition de certains titres et au chant et choeurs également. Comment-as tu rencontré Christian Brun et Richard Minier qui forment "The Marathonians" ? JC: Je les ai rencontrés vraiment pas hasard, lors d'un déménagement. Le studio Elea changeait de local et "Les marathonians" prenaient sa place. C'est ainsi que nous nous sommes connus. A force de nous croiser, nous avons discuté et sympathisé. Pourquoi ce projet avec les "Marathonians" et maintenant celui de "Jehro" en anglais. Pourquoi avoir changé de langue ? JC: Pour plusieurs raisons. Tout d'abord parce que, étant jeune, j'ai écouté beaucoup de musique anglophone, et parce que je pense bien maîtriser la langue anglaise; j'ai d'ailleurs vécu deux ans en Angleterre, donc je me sens à l'aise avec cette langue, notamment pour le chant. C'est une langue plus coulante qui s'adapte mieux au chant, pour moi en tous cas, que la langue française qui est plus guturale. Pourquoi ce surnom "Jehro" que tu utilises pour signer sur l'album des Marathonians et qui est maintenant ton nouveau nom de scène? JC: C'est un surnom que j'ai pris au hasard, d'abord comme pseudo pour m'identifier sur Internet. Il y avait beaucoup de Jérôme ou "Jero"... alors j'ai intercalé un "h" et cela a donné "Jehro". Tu as participé à plusieurs titres sur "A tropical soul adventure". Peux-tu nous en dire plus sur l'écriture de ces chansons ? JC: Je me souviens très bien de la composition de "Waiting": avec Richard, on s'est amusé sur un riff de guitare et on a vraiment pris du plaisir à le travailler, à le faire évoluer. Puis pour le chant on a imaginé une anglaise prenant un accent un peu sexy... Tout est parti de là. Ca a été un vrai plaisir de composer ce titre. [SHANTYTOWN CARNIVAL - JEHRO] Quel sera le premier single de ton nouvel album "Shantytown carnival" (NDLR: l'album n'est pas encore sorti à la date de cette interview) ? JC: Ce sera certainement le titre "Everything" que l'on peut entendre actuellement sur "Radio Nova". Qui participe au projet "Jehro" ? JC: Il y a deux équipes différentes. Pour la réalisation de l'album, j'ai travaillé avec les mêmes personnes que sur l'album "A tropical soul adventure", c'est-à-dire avec les "Marathonians" principalement. Sur scène par contre, nous sommes trois. Je suis au chant et à la guitare. Deux musiciens m'accompagnent: Nora aux choeurs et Jam'ba à la guitare, aux choeurs et au clavier (sur un titre). Je te repose la même question que tout à l'heure concernant ton premier album, quelles sont les musiques que tu écoutes actuellement et qui t'ont inspiré pour ton album à venir "Shantytown carnival"? JC: Je m'inspire de calypsos, des anciens calypsos des années 50, de reggae, de Harry Belafonte. Je mélange ces styles de musique à des rythmiques plus modernes sous forme de loops. [AKOUSTIK SESSION #3] Peux-tu nous parler de cette "akoustik session#3" ? As-tu participé aux deux premières sessions ? JC: Il s'agit d'un projet réalisé par le tryptique pour découvrir de nouveaux artistes, différents à chaque session. Je n'ai pas participé aux deux premières sessions, seulement la troisième. Je ne connais pas non plus les artistes Dogday et Joey John qui participent également à cette troisième session. Comment en es-tu venu à participer à ce concert ? JC: C'est le manager de Kezia Jones qui a écouté notre maquette. Celle-ci lui a plu et il nous a donc proposé ce projet. A quand la sortie de ton deuxième album en français ? JC: Malheureusement, pour l'instant la sortie n'est plus prévue à cause de la maison de disques qui a mis fin au contrat de nombreux artistes, dont le mien. As-tu d'autres projets en prévision ? JC: Je n'ai pas d'autres projets musicaux pour l'instant. Interview réalisée par: Webmaster [On ira avec Jérôme Cotta]
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