Biographie

 

  

 

     

[ JEROME COTTA - CRITIQUE DU DISQUE ]

 

  • Source : CHORUS n°27

  • Date : Printemps 1999

  • Auteur : Jean-Claude Demari

A trente-trois ans, Jérôme Cotta n'est plus un jeune homme. Un jeune auteur-compositeur-interprète, certainement, si l'on excepte une tentative de groupe nommé Solo au détour de l'année 1987... Lorsqu'il évoque ses modèles, Jérôme Cotta cite Jeff Buckley, Bashung, Geoffrey Oryema et Nick Drake: on soulève son chapeau pour saluer son bon goût. Le problème est que, sur le disque, ce n'est pas ce qu'on entend.

    Une écoute un peu flottante, en effet, amène à conclure à l'émergence d'un énième talent de la variété française, tendance David Koven-Pascal Obispo (voir "Ami" ou "Latitudes pour lassitude". Signes particuliers: voix noire et voilée, capable de monter très vite dans les aigus - et textes systématiquement généreux, tendance "politiquement correct".

    Quelques motifs aussi d'agacement: à quoi riment ces parodies de titres, "Latitudes pour lassitude","On ira" , "Grain de poussière"... Manset, Goldman, Higelin ?

    A la seconde écoute, plus attentive, on tombe cependant en admiration devant certaines mélodies ("L'arbre et le fruit", tube en puissance) et, surtout, devant leur très belle orchestration: "On ira" justement, et aussi "Encore une heure". Ce disque, qui met soigneusement en espace violons et guitares, atteint une forme de perfection avec "Si le temps", chanson d'initiation aux doux arpèges, bientôt rejoints par des cordes rythmiques qui ne nous quitteront plus de l'album - et nous en redemandons.

    Force, toutefois, est de constater que, hors ces cordes, c'est dans les chansons d'amour toutes simples - "Les mots nus", "Et même" - que le talent de Jérôme Cotta est le plus perceptible. Sans doute est-ce là, la malédiction des belles voix voilées...

 
 

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